Ep.9: X-Files de la curiosité

Les trois conspirationistes de X-Files, Byers,Frohike et Langly,… Des sacrés curieux! Geekissimes mais sympas. On les aimait bien les conspi .. au temps d’avant l’intelligence artificielle… Que sont-ils devenus? Bienvenue dans les X-Files numériques

« I want to believe » C’était la phrase sur le poster dans le bureau de Mulder et Scully. « Je veux croire ». En fait, pour les amateurs de fiction c’est une gymnastique courante qui s’appelle la « suspension temporaire de l’incrédulité ». Pour entrer dans un vieux star trek avec des voyants multicolores et des écrans cathodiques, comme pour regarder Richard III dans une mise en scène innovante où le roi est une femme punk et le trône une chaise de jardin, il faut décider de croire pour pouvoir entrer dans l’histoire et assister au spectacle. Sinon c’est juste insupportable. On s’ennuie autant qu’on s’agace. Ce qui fait je pense que les amateurs de science fiction sont peut-être moins asservis que les autres par leurs croyances c’est qu’ils font régulièrement la gymnastique de croire et de ne plus croire pour pouvoir examiner.

Décider de croire puis cesser de croire, c’est un peu la respiration du curieux.. Un yoga philomathe.

La curiosité c’est de considérer des faits et de les valider par l’examen et l’expérience. C’est là que les technologies d’intelligence artificielle nous aident. En effet, sur des évènements complexes elles vont pouvoir faire des prédictions à partir d’une expérience acquise, sans pour autant être influencées par des croyances issues de l’environnement, d’autres domaines..

En fait, toute science devrait être capable de parier sur des prédictions à vérifier. Sinon, tout relève de la brillante spéculation, comme la plupart des théories cosmologiques ou philosophiques. Alors qu’une science qui prédit, la météorologie par exemple, on sait tout de suite.. enfin dès le lendemain… si elle utilise des théories valides.

Quand les relations de cause à effet sont directes et sans détour, c’est facile… Nous fumons, donc nous fûmes. Sauf que même pour des causalités aussi simples, nous avons mis des années à l’admettre. Alors pour les causalités plus complexes, celles qui lient notre santé à l’environnement, notre prospérité à l’économie, le succès d’une civilisation à des indicateurs incertains…C’est pas gagné…D’autant que corrélation n’est pas raison…Enfin… Corrélation n’est pas causalité. Sur le site spurious correlations, qui recense d’improbables mais réelles corrélations, on peut par exemple constater que le taux de divorce est très fortement corrélé à la consommation de margarine, ou que le taux de morts consécutives à de la vapeur ou des objets chauds est directement corrélé à l’âge de Miss America l’année considérée.

Pour les tenants du complot, une telle corrélation est claire et nette. Pour les curieux qui jouent de l’intelligence artificielle, c’est en engageant un processus d’apprentissage prenant en compte des dizaines de paramètres que l’on pourra alors vérifier si la corrélation est bien liée à une causalité.

Les IA font des prédictions et, comme les anciens sages, certains ne les croiront jamais, d’autres les croiront toujours et enfin il y aura le club très fermé de ceux qui les croiront si ça marche.

Dans le domaine de l’intelligence artificielle … whatever works!.. Du moment que ça marche, c’est utile.


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